C’est en train de nuit que nous rejoignons d’abord Dong Hoi puis en bus local Phong Nha Ke Bang, un parc national réputé pour ses immenses grottes sous des montagnes karstiques. Tout un programme !

Le train nous berce violemment toute la nuit 😂, les wagons oscillants sur les rails. Une nuit dans un train vietnamien quoi 😉 !

Le bus nous dépose à plus de 4km de l’auberge, il n’est que 8h du matin mais la chaleur est écrasante, le climat tropical. Il nous reste moins de 2km quand la gérante de l’auberge, ne nous voyant pas arriver, nous envoie quelqu’un en voiture pour nous récupérer le long du chemin. Ouf ! Et merci ! Avec les gros sacs c’était un peu dur.

A l’arrivée elle nous donne toutes les indications pour les visites dans le parc, en insistant un peu pour que nous prenions une excursion. Mais nous sommes plus tentés par les scooters. Nous y avons pris goût, c’est vraiment le moyen idéal pour visiter le Vietnam à son rythme. Nous en louons deux et partageons les moments de conduite car ça nous amuse tous. En plus le temps est enfin au beau fixe, c’est parfait !

Nous voilà donc de nouveau sur les routes, bien moins fréquentées par ici. Rémi nous a repéré le restaurant ‘Pub with cold beer’ pour le déjeuner. La “route” pour le rejoindre est très joli mais sportive en scooter, ça secoue 😉. Le restaurant fait partie d’une ferme d’élevage de poulet. Âmes sensibles sautez le paragraphe suivant !

On y mange donc exclusivement du poulet, avec du riz, des légumes et une sauce délicieuse aux cacahuètes. Au moment de la commande on nous propose d’aller choisir notre poulet, encore vivant, et même de le tuer nous-même… Seuls Rémi et Romain iront voir ce qui se passe de l’autre côté de la ferme. Ils n’ont pas le cœur à choisir le poulet ni à le tuer mais ce qu’ils verront là-bas les changera à jamais. Les premières paroles d’un Romain livide seront : je vais devenir végétarien… après avoir fait honneur à ce poulet. C’est terrible mais ce poulet grillé était délicieux. Et personne ne finira végétarien, surtout pas Rémi 😉 !

Après une petite sieste pour certains sur des hamacs, nous reprenons la route en recherche d’un beau point de vue pour le coucher de soleil (autour de 17h ici). C’est un vrai plaisir de rouler ici, entre les champs, les petits villages. Finalement nous nous arrêtons sur le pont non loin de l’auberge, le soleil est caché par les nuages mais c’est beau quand même.

La soirée est passée à évacuer par la fenêtre de la chambre certains insectes tropicaux peu engageants découverts par Amira. Ce ne fut pas si simple…

Le lendemain, nous reprenons les scooters pour une journée sur la route d’une petite cinquantaine de kilomètres qui fait le tour du parc. Nous longeons une rivière un bon moment, la route passe au milieu des pics karstiques. Peu avant l’arrivée sur la grotte du paradis nous nous perdons suite à une collision d’Amira avec un frelon asiatique qui a ensuite décidé d’occuper l’intérieur du t-shirt de Rémi (aucune piqûre on vous rassure). Avec Romain nous n’entendons pas leur coup de klaxon et nous ne nous rendons compte que plus tard que ce ne sont pas Amira et Rémi qui se trouvent derrière nous. Comme nous étions engagés sur une route secondaire pour la grotte du paradis nous finirons par nous retrouver qu’une demi-heure plus tard.

Il faut marcher un kilomètre dans la jungle pour atteindre la grotte du paradis. Nous arrivons trempés, le climat étant super chaud et humide. Nous croisons un serpent sur le chemin qui s’enfuit à notre arrivée. La grotte est majestueuse, immense, elle fait sept kilomètre de long mais sans prendre d’excursion nous ne pouvons en visiter qu’un. Cela permet déjà bien de se rendre compte de la beauté de cette grotte sous la montagne.

Après la visite nous déjeunons dans un petit restaurant au bord de la route, la jeune propriétaire est très gentille et pleine de petites intentions. Nous continuons la boucle sur cette superbe route. Nous faisons juste un arrêt au jardin botanique, qui se trouve être plutôt un chemin à travers la jungle jusqu’à une jolie cascade où des personnes se baignent. La route pour l’atteindre est pas mal sinueuse, un vrai plaisir pour conduire les scooters.

Nous rentrons à l’auberge au moment du coucher de soleil. La gérante nous appelle le bus local pour Dong Hoi pour qu’il s’arrête à l’auberge. Le trajet est bien plus long qu’à l’aller. Il faut toujours prévoir un temps de battement avec les bus locaux qui multiplient les arrêts en fonction des voyageurs. Nous arrivons juste à temps pour prendre un petit repas à emporter (très loin d’être fameux…) avant notre train pour Hué, la ville impériale, à trois heures de là. Le train est la maison de nombreux cafards, nous sommes plutôt contents de ne pas y passer la nuit… Décidément nous aurons croisé pas mal de « bestioles » peu ragoutantes par ici.

Nous rejoignons donc déjà notre dernière destination au Vietnam, la belle Hué.