Nous arrivons à Sapa trois jours avant Amira et Rémi qui nous rejoignent pour deux semaines au Vietnam 😀 ! Nous avons hâte !!

Le Nord du Vietnam n’offre pas un grand dépaysement par rapport à la Chine. Nous sommes une nouvelle fois au cœur des rizières, toujours aussi belles. Ici les ethnies qui les cultivent sont principalement les Hmong et les Dao. Nous irons faire un trek de trois jours en logeant dans une famille Hmong avec Amira et Rémi.

En attendant nous nous reposons à l’auberge Tavan dans le village du même nom. C’est une auberge tenue par quatre sœurs, avec une très belle vue sur les rizières depuis la terrasse. Les petits déjeuner sont délicieux, tout comme les nems faits maisons que nous commandons à chaque repas… Nous nous refaisons une santé, discutons avec d’autres voyageurs et préparons la suite du périple.

Nous faisons quand même une petite balade de deux heures autour de Tavan. Ici les rizières sont moins inondées qu’en Chine, un peu plus vertes et plus régulières. C’est tout aussi beau !

Nous nous promenons dans le village et le long de la rivière. Les maisons sont en bois principalement, beaucoup d’animaux également, tout cela a beaucoup de charme. Et le climat est définitivement plus tropical. Ici le moyen de transport principal est la moto ou le scooter, nous y voyons souvent des familles entières tenir sur un seul de ces engins !

Nous quittons Tavan pour rejoindre la bouillonnante Sapa, bien trop touristique ! Romain goûte le café vietnamien, très réputé, très fort aussi. Pour en alléger l’amertume ils rajoutent parfois du lait concentré ou de la glace dans sa version froide.

Le soir Amira et Rémi nous rejoignent à l’auberge, après un très long voyage. Pour le dîner nous goûtons à la fondue vietnamienne, beaucoup moins épicé que la fondue chinoise.

Nous rentrons à l’auberge et là Rémi expérimente sa première tourista, on peut dire que c’est rapide !

Le lendemain nous rejoignons Mama Sa devant l’église de Sapa. Elle nous a été recommandée pour découvrir les rizières et les villages du coin. Mama Sa est Hmong et nous en apprendra plus sur les coutumes et la manière de vivre de cette ethnie du Nord du Vietnam.

Pour le premier jour c’est sa sœur Jio qui nous guide à travers la montagne pour rejoindre le village où se trouve la maison de la famille, Hau Thao. Un autre marcheur nous accompagne, Yoshi, du Japon. Romain a une foule de questions à lui poser ;-). En chemin nous prenons le déjeuner dans une sorte de cantine pour touristes tenus par les Hmongs. Ce sont uniquement les femmes qui accompagnent les voyageurs. Elles vivent du tourisme et de leurs talents de couturières, tisserandes et brodeuses. Malheureusement beaucoup d’enfants sont détournés de l’école pour vendre ces produits… Les hommes eux travaillent dans les rizières. Il y a une récolte par an, qui a eu lieu en octobre. Les buffles sont donc “en congés” et se promènent librement.

Nous découvrons après quelques heures de marche la maison de Mama Sa et de sa famille, perchée au-dessus des rizières face à Tavan. Un cadre splendide ! Trois de ses quatre fils vivent à la maison dont Su qui vient de se marier. Lui et sa jeune épouse vont vivre ici encore deux ans avant d’avoir suffisamment d’argent pour construire leur propre maison.

Les femmes Hmongs utilisent la plante d’indigo pour teinter leurs vêtements, nous en croisons pas mal en chemin. Elles portent de grosses boucles d’oreilles et barrettes en argent. Elles utilisent le chanvre, en abondance ici, pour en faire une fibre servant à fabriquer des vêtements.

Les repas du soir chez Mama Sa sont de vrais festins que nous partageons avec les autres voyageurs. Ensuite Su vient nous faire goûter à l’alcool de riz qu’ils appellent ici happy water. Nous apprenons ainsi comment porter un toast : tout le monde lève son verre et dit à l’unisson : Mot Hai Ba, Yo (un deux trois, buvez) ce n’est pas compliqué !

La première nuit est très agitée, un groupe fait la fête jusque tard. Sans respecter le repos bien mérité de la famille qui y vit et de leurs deux plus jeunes garçons de quatre et huit ans qui doivent se rendre à l’école le lendemain matin…

Les coqs ici chantent aux alentours de 4h, même si le soleil est encore loin. C’est l’heure à laquelle se lèvent les Hmongs, qui sont ainsi prêt à travailler dans les champs dès le lever du soleil. Mais c’est aussi l’heure à laquelle se lève un Rémi au taquet pour aller voir le lever de soleil, réveillé par les coqs 😊. Sauf que le soleil se lève plutôt aux alentours de 5:30.

Le petit déjeuner est top aussi avec des fruits frais, une bonne omelette et une pile de crêpes 😊 ! Nous prenons des forces avant une randonnée avec Mama Sa dans les montagnes au-dessus du village.

Nous passons par les maisons au plus près des rizières puis nous montons par la jungle en haut des montagnes. Les deux chiens de notre guide ne lâchent pas leur maîtresse d’une semelle et nous suivent toute la journée, ce qui n’est pas du goût de certains chiens rencontrés dans les villages.

Nous mangeons sur le chemin, des fruits et des légumes apportés par Mama Sa dans son panier. Les frères ne sont pas à la fête, il y a trop de concombres. Sur le chemin du retour, nous sentons que Mama Sa fatigue. Nous ne voyons donc aucun inconvénient à ce que son mari vienne nous récupérer à quelques kilomètres de la fin.

Quand Rémi ne se lève pas au chant du coq, il nous prépare une séance de crossfit matinale ! Cela fait un moment que nous n’avions pas fait de sport sous cette forme 😊.

Le troisième jour elle nous emmène marcher autour de Tavan et jusqu’à une jolie cascade où nous déjeunons. En passant nous voyons une dame Hmong qui s’affaire sur son métier à tisser, un sacré travail. Le chemin est très agréable, il passe au milieu d’une forêt de bambous pour déboucher sur la fameuse cascade !

Nous rentrons ensuite chez Mama Sa. La valise de Rémi rend l’âme, notre hôtesse lui donne un énorme sac de riz pour l’aider à la transporter. Spoiler : ce sac nous accompagnera jusqu’à la fin de notre périple au Vietnam ! Et fera sensation partout où Rémi passera.

Elle nous organise le retour sur Sapa et négocie avec le conducteur pour qu’il nous conduise à moindre coût jusqu’à Lao Cai, d’où part notre train de nuit pour Hanoi. Tam biet (au revoir) et Cam on (merci) à Mama Sa et à sa famille.