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Hors du temps sur Taquile

Nous avons choisi de rejoindre Puno depuis Chivay mais la seule solution est un bus touristique. Sinon il fallait refaire un détour par Arequipa. C’est un tout petit peu plus cher qu’un bus classique, avec la compagnie Rutas Del Sur. Trois arrêts sont prévus et on nous donne même un petit snack pour les 6h30 de trajet. Nous ne sommes que quatre touristes dans le bus…

Nous remontons au-dessus du canyon, le trajet vaut vraiment le coup rien que pour ses paysages. Le premier arrêt est à 4200m d’altitude, il y a là un beau troupeau d’Alpaga !

Nous passons près de volcans et de formations rocheuses intéressantes, et toujours des alpagas, des lamas et des vigognes. Le second arrêt est en surplomb d’une grosse lagune très jolie. Il y a encore deux bébés alpagas, dont un qui ne doit pas avoir plus de quelques jours.

Nous arrivons à Puno en fin de journée. Nous avions prévu un très bon restaurant pour fêter l’anniversaire d’Olivier mais aucun de nous trois n’est en état ce soir. Nous nous rattraperons plus tard.

L’intérêt de Puno ne réside pas dans la ville mais dans la visite du lac le plus haut du monde, le lac Titicaca, à 3800 mètres d’altitude. Il est aussi tellement grand qu’on se croirait en mer. 8 372 km² ! 55% du lac appartient au Pérou, le reste à la Bolivie.

Nous avons prévu de visiter l’île de Taquile, qui nous paraissait la plus authentique côté péruvien. Les bateaux pour les îles partent tôt le matin, nous mettons une nouvelle fois le réveil avant 6h.

A peine arrivés au port nous nous faisons alpaguer par une agence, les prix sont ceux que nous avions vu sur internet, 25 soles aller/retour. Le problème c’est que c’est une agence donc les gens qui sont avec nous font un tour à la journée et il est prévu de s’arrêter sur les îles Uros, les îles flottantes, que nous voulions éviter.

De 30 minutes annoncées l’arrêt se transforme en 1h, c’est très très touristique et rodé comme du papier à musique. C’est dommage car la visite pourrait être intéressante si les sollicitations pour acheter quelque chose ou faire un tour en bateau n’étaient pas si appuyées… Ce n’est plus très authentique et nous avons l’impression qu’ils vivent maintenant essentiellement du tourisme. Les premiers habitants de ces îles faites de roseaux sont arrivés il y a presque 600 ans pour fuir les incas. Ils vivaient au départ sur de petites embarcations puis ont créé ces îles qui demandent beaucoup d’entretiens. Tous les 60 jours il faut remettre une nouvelle couche de roseaux. Cette plante se mange également et est utilisée comme remède contre la fièvre et les maux de tête. Ils vivent aussi de la pêche. Il reste 1000 personnes qui vivent sur ces îles. La langue des îles flottantes est l’Aymara, alors que sur l’île de Taquile ils parlent Quechua.

Nous atteignons enfin l’île de Taquile vers midi. Nous avons prévu de dormir ici une nuit, et c’était une bonne idée car à 14h30 tous les groupes de touristes quittent l’île et nous sommes pratiquement les seuls étrangers. Ici vivent 2000 personnes, le système de fonctionnement est celui de la communauté. Les familles qui accueillent les touristes et les restaurants ouvrent leur porte à tour de rôle. Il y a un restaurant de la communauté dont les bénéfices sont redistribués. Les parcelles cultivées ou pour les bêtes (moutons et bœufs principalement) tournent chaque année. Et quand un travail doit être entrepris tout le monde s’y met. D’ailleurs aujourd’hui ils sont tous à l’œuvre sur la construction d’un nouveau chemin. Ceux-ci sont construits avec l’argent issu du droit d’entrée sur l’île qui est de 8 soles.

Plusieurs groupes de familles se partagent l’île, à chaque groupe son terrain. Les portes qui jalonnent l’île servent de “frontières” entre ces groupes.

L’île fait 7km de long et 2km de large et c’est un vrai petit paradis. Nous allons poser nos affaires à l’auberge (nous sommes les seuls clients) avant d’aller déjeuner. Le menu est le même de partout : truite du lac ou omelette, riz et légumes. Nous nous régalons. Puis nous partons pour le point le plus haut de l’île, à 4050 mètres d’altitude. Nous les sentons bien, la montée est un peu laborieuse, surtout après le repas. Nous marchons sur les petits chemins aménagés en pierre, au milieu des champs et des petits pâturages. Tout a été construit en terrasse. C’est très vert avec en fond le bleu profond du lac. Nous croisons que des habitants de Taquile, et nous arrivons seuls en haut de l’île.

Arrivés en haut c’est l’heure d’une petite sieste pour les Giraud (un classique !). Puis nous redescendons par un autre chemin. Nous passons le reste de l’après-midi à nous reposer. Le rythme a été assez intense depuis une semaine, il nous faut reprendre des forces avant le Salkantay (un trek de 5 jours qui montent à plus de 4000m, pour aller voir le Machu Picchu).

Nous dinons à l’auberge, les restaurants de l’île ne sont ouverts que le midi.

Après une bonne grosse nuit de sommeil (enfin !), nous prenons un bon petit-déjeuner (nous goûtons à une plante, la muña, qui a un peu le goût de la menthe, c’est très bon pour l’altitude et la digestion) avant d’aller voir les ruines et la plage de l’île. Une petite balade de 8km. Nous croisons pas mal de femmes, occupées à filer la laine en marchant. Et d’hommes transportant de la paille.

La plage est très mignonne et quasi déserte. Olivier et Romain en profitent pour tester l’eau du lac (9 degrés en moyenne).

Puis nous rentrons à l’auberge récupérer nos affaires avant de nous rendre à la place d’Armes où le guide de l’agence est censé nous retrouver.

C’est là qu’une fois par semaine, le dimanche, le chef de l’île distribue les tâches pour la communauté. Nous assistons à ça tout en prenant le déjeuner au restaurant communautaire. Mais pas de trace du guide, nous décidons donc de partir en direction du deuxième port de l’île, d’où nous sommes censés partir. Nous trouvons le guide en chemin, de l’autre côté de l’île. Nous descendons au port rassurés.

De retour à Puno nous pouvons enfin fêter dignement l’anniversaire d’Olivier en allant dîner à la Table de l’Inca. Nous nous régalons dans ce restaurant gastronomique qui mélange cuisine française et péruvienne.

Un apéro et du vin rouge plus tard Olivier et Méli sont un peu pompettes. Olivier se prend pour un rabatteur pour les bus une fois arrivé à la gare routière 😂. Cette nuit nous prenons le bus pour Cusco !

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