Jour 10 - gravures rupestres

Nous quittons la ville en direction des montagnes plus au sud, à la recherche de gravures rupestre vieilles de 3000 ans à 5000 ans. Le site est difficile à retrouver. Il faut dire que les panneaux sont assez rares dans le pays (voirarticle sur le trek Sunpath). Dawa doit demander plusieurs fois son chemin, ce qui n’est pas dans ses habitudes !

Nous arrivons finalement sur le site aux alentours de midi. Il se trouve sur les lieux d’un camp d’hiver. Tout laisse à croire que la zone était déjà un camp à l’époque des gravures.

Rien n’est protégé, que se soit des intempéries ou de la main de l’homme. Les gravures sont tout autour de nous, sur de hautes parois rocheuses. Nous passons un bon moment à gravir et à chercher les gravures.

Les gravures représentent principalement des animaux (rennes, chameaux et chevaux) et des scènes de chasse.

Nous mangeons sur place et partons en début d’après-midi, vers la ville suivante Khatansuudal, où nous passerons la nuit. Malheureusement, de nouveau dans un petit hôtel, au lieu d’une famille de nomades.

En chemin nous croisons des bêtes regroupées autour d’un puit. Tout mongol à alors pour habitude de s’arrêter et d’abreuver les bêtes. Nous nous attelons à la tâche !

Dès que les chèvres nous voient nous arrêter, elles s’avancent. A chaque versement de seau dans le pneu découpé, c’est un véritable combat ! Elles nous gratifient de figures de style : pyramide de chèvres, enchevêtrement de cornes… Mais nous sentons tout de même, une certaine hiérarchie, les moutons ne viendront s’abreuver que plus tard.

Après avoir puiser de l’eau chacun notre tour, Dawa veut nous faire porter des chèvres ! Ce qui s’avère plus simple que prévu, les bêtes étant très dociles, sûrement contentes de nous voir les abreuver.

Jour 11 - dunes et chameaux

Départ le matin, beaucoup de route pour rejoindre les dunes de sable du Gobi. Ce sont les deuxièmes les plus étendues de la Mongolie, environ 100 km de large.

En chemin nous croisons Mateusz Waligóra, un polonais traversant à pied la région du Gobi, d’ouest en est. 1500 km tout de même ! Il tire derrière lui un chariot avec tout son matériel et 80 litres d’eau. C’est un habitué de la discipline, vous pouvez suivre son aventure surWalk the Gobi. Dawa est émerveillé par son chariot et pose pour une photo souvenir devant celui-ci.

Nous arrivons enfin au camp où nous sommes très bien accueilli par le propriétaire : lait chaud, gâteaux, vodka et tabac à priser. Nous discutons un moment avec lui. Il n’aime pas les barbes, et jette son dévolu sur celle de Romain qui est la plus longue en lui proposant une petite coupe !

Nous allons voir ensuite ses chameaux, et regardons un premier groupe partir pour 1 heure de balade. Cela faisait plusieurs jours que nous n’avions pas croisé de touristes.

C’est enfin à notre tour ! Une heure de pur bonheur, trimbalé en tout sens sur un chameau… Il faut dire que c’est beaucoup moins confortable que le cheval et une heure est bien assez :) On ne sait où s’accrocher entre les deux bosses et la (seule) rêne. Nous longeons les dunes, tout le long du chemin, les chameaux plein de démangeaisons, se frottent les uns aux autres et parfois sur les passagers ! Romain est ravi que le chameau de Méli se frotte sur lui… Nous vous expliquerons tout sur les chameaux un peu plus tard.

De retour au camp, pas le temps de niaiser, nous partons pour la dune la plus haute pour admirer le coucher de soleil. 200 mètres de sable meuble à gravir, ce n’est pas une sinécure ! Celles-ci s’appellent les “singing dunes”, car le vent qui souffle fort dans le Gobi fait chanter les dunes.

C’est tellement beau vue de là-haut !

Nous avons du mal à quitter cet endroit, et nous regagnons la voiture de nuit, en fermant la marche. La descente est tellement plus simple et beaucoup plus rapide ! Dommage que nous n’ayons pas pris la luge :)

Nous passons une nuit agréable dans le Gobi, pas besoin de poêle ici.

Jour 12 - les falaises enflammées

Encore pas mal de route aujourd’hui, nous arrivons dans une ville vers midi. Nous y profitons des douches collectives avant de manger. En début d’après-midi nous atteignons le camp de touristes où nous passerons la nuit. Nous décidons avec Denis de partir pour les falaises à pied. Elles ne se trouvent qu’à 5 km. Patrizia et Luca nous rejoindrons avec Puujee, plus tard, pour le coucher de soleil.

Au milieu de ses canyons, ont été découverts de nombreux squelettes et œufs de dinosaures dans les années 20. Les chercheurs étant américains presque tout a été transporté aux États-Unis. Il reste tout de même quelques petits artefacts dans les musées du Gobi.

Lors du coucher de soleil, le nom “Flamming Cliffs” prend tout son sens.

Jour 13 - les trois beautés du Gobi

Ce nom est attribué à trois montagnes particulièrement belles, qui sont notre objectif pour la journée.

Dawa et Puujee prévoit un barbecue pour le soir. En chemin pour les montagnes nous nous arrêtons au bord du chemin ramasser des bouses et autres crotins pour le feu. Puujee doit malheureusement nous quitter le lendemain, ordre de sa supérieure…

Vers midi nous arrivons au camp. Nous apprenons grâce à Puujee à préparer des dumplings frits, à la viande et aux légumes. Le plus difficile est de fermer le dumpling de manière esthétique et surtout hermétique !

Le ventre bien rempli, nous partons pour le parc national de Gurvansaikhan, le plus grand parc de Mongolie. Il abrite des espèces rares telles que le lynx des neiges. Nous nous promenons dans ce parc en suivant une gorge. L’hiver, celle-ci est recouverte de glace.

Sur le chemin du retour nous visitons un petit musée sur la faune locale. Il y a ici pas mal d’animaux empaillés ainsi que quelques os de dinosaures.

La soirée est occupée par la préparation du barbecue. C’est un vrai repas de fête pour les mongols. Le plus long est de préparer la viande et de faire cuire les pierres dans le feu. Ce sont ces pierres qui posées directement sur la viande la feront cuire pendant une heure.

Nous passons une super soirée, à rigoler et surtout à manger de la viande, beaucoup de viandes. Le tout arrosé de vodka. Dawa compte sur Romain pour arriver à tout finir ! Mais il en restera…