Nous avons beaucoup aimé tout ce qui se rapporte à la culture mongole, leur hospitalité, leur mode de fonctionnement, et bien-sûr leur manière d’être. Nous parlons surtout de la vie en province, et non dans la capitale.

Les mongols ont le sens de l’accueil, nous avons été à chaque fois invité dans leur yourte pour partager un bon moment. Ils sont aussi timides, moins les enfants (forcément !) qui nous dévisageaient du coin de l’œil. Et sous cette timidité se cache des personnes optimistes qui ont beaucoup d’humour. Ils sont confiants et voient toujours le bon côté des choses. Bref, nous avons beaucoup aimé partager un peu de leur quotidien.

Certaines yourtes sont sédentarisées que ce soit en campagne ou en ville. Il reste dans le pays environ 20% de nomades. Ceux-ci se déplacent entre 2 et 4 fois par an : été-hiver le plus souvent, et parfois pour chaque saison.

Dans la yourte

La tradition en Mongolie est d’accueillir tout visiteur avec une boisson et de quoi grignoter : généralement du thé ou du lait chaud avec du fromage sec ou des biscuits sucrés. Parfois, ils font circuler une blague de tabac à priser.

Les mongols qui visitent une autre famille apportent toujours un petit présent. C’est cette tradition que nous avons voulu respecter en emportant des petits cadeaux. Voici ce qui nous a semblé utile, liste que nous avons glanée sur différents sites et blogs :

• livres de coloriage + crayons de couleurs

• briquets et chewing-gums

• chouchous et crèmes hydratantes

• savons

• cartes postales de notre pays

Ce n’est pas grand chose, et les nomades ont accès à ces produits, mais c’est surtout pour les remercier de leur hospitalité.

Dans une yourte le lit de droite est pour les femmes, à gauche les hommes, au centre se trouve le poêle. Les barres qui soutiennent le toit sont disposées comme un soleil et sont peintes en orange. L’entrée est tournée vers le sud, la porte reste toujours ouverte, on peut rentrer sans frapper. Lorsque la couverture du toit recouvre le trou d’aération, cela signifie qu’ils ne sont pas prêt à recevoir (ils dorment en général). En entrant dans la yourte, il ne faut pas marcher ou rester sur le pas de la porte.

Dans toutes les yourtes, il y a une corde tressée qui part du toit et qui serpentent sous les maintiens en bois, représentant la longévité du mariage.

Les mongols n’ont pas l’habitude de se serrer la main quand ils se rencontrent, et lorsque qu’ils ne se connaissent pas, ils n’échangent pas de suite leurs noms. Cela prend souvent plusieurs jours, le temps de mieux connaître l’autre. Par contre lorsqu’ils se cognent par mégarde, la coutume plutôt que de s’excuser, est de se serrer la main.

Les nomades changent de camps pour s’adapter aux rigueurs du climat et offrir de nouveaux pâturages à leurs bêtes. Maintenant, ils ont souvent des camionnettes pour faire le changement et aussi pour aller en ville.

Dans les villes de province

Il y a beaucoup de petites villes dans toutes les régions de la Mongolie. Elles servent de point de ralliement pour les nomades. On y trouve l’école, la poste, les banques, le centre de santé, des supérettes et une station service, en bref, tout le nécessaire ! Certaines familles ont tout de même beaucoup de kilomètres à faire pour rejoindre ces villes.

Des petits locaux avancés, servent pour la poste et les élections. Ils connaissent tous les nomades de la circonscription pour la distribution du courrier (leur camp d’hiver et leur camp d’été). Cela fonctionne car les mongols en province sont “seulement” 2 millions.

Ces petites villes ont depuis récemment l’électricité à plein temps, le réseau téléphonique et il existe souvent des douches communes.

L’éducation

L’école est obligatoire à partir de 6 ans, 7 ans pour les nomades. Les enfants des familles nomades vont généralement vivre en ville avec les grand-parents ou des oncles et tantes.

Plus tard, ils devront aller à Oulan-Bator s’ils veulent aller à l’université.

La musique

Les mongols sont friands de karaoké. Nous avons d’ailleurs eu droit à une représentation dans une auberge ! En effet comme ils vivent en famille dans la même pièce, le karaoké est un lieu pour se retrouver entre amis en dehors de la yourte. Les karaokés sont constitués de pièces individuelles. Ils passent généralement de la musique mongole et russe.

Leurs chants folkloriques ont pour thème la nature mongole, ses grands espaces et la beauté de leur pays. Ils ont aussi un instrument : le morin khuur, instrument à deux cordes ressemblant à un petit violoncelle. Mais nous n’avons pas eu la chance d’en entendre un en direct.

L’écriture

Les mongols ont deux types d’écriture, l’alphabet traditionnel le mongol bitchig et l’alphabet mongol cyrillique inspiré du cyrillique.

L’alphabet mongol cyrillique utilisé depuis la fin des années 30 n’est plus l’alphabet officiel depuis 1990, mais reste le plus utilisé.

On trouve le mongol bitchig principalement sur les temples et sur les billets de banque.

La politique

La Mongolie est une démocratie depuis 1992 suite à la révolution démocratique, un mouvement pacifique mené par les jeunes mongols. Depuis les années 20, le pays était sous influence communiste.

La religion

Sous l’influence de l’URSS, une répression vis à vis de la religion est mise en place dans les années 30. Les temples sont pillés et détruits et les moines massacrés.

Il faudra attendre les années 90 pour la ré-ouverture des temples. Le bouddhisme étant maintenant religion d’état. C’est pour cette raison que les temples sont récents pour la plupart.

Nous avons aussi visité le grand monastère d’Oulan-Bator (1809) : Gandantegchinlin, qui ne fut pas détruit mais seulement fermé. Il abrite la statue de 26,5m du Bouddha de la compassion. La statue originelle fut démantelée par les soviétiques, et celle-ci fut construite grâce à des dons.