Et nous voilà à la dernière étape du Japon ! Mais pas la moindre, Tokyo la plus grande mégalopole / capitale du monde !

37 millions d’habitants pour une superficie de 7800 km². Tokyo, ville cosmopolite, mais qui n’en reste pas moins à taille humaine avec ses petits quartiers. Elle est composée de 23 arrondissements, chacun avec ses attractions et ses centres d’intérêt.

Le bus depuis le mont Fuji nous dépose à la gare de Shinjuku, énorme station, où se croisent métros, trains et bus.

Hop, le métro nous dépose pas très loin de notre auberge : Oak Hostel Fuji. Elle se trouve dans le quartier de Higashi Komagata, situé dans l’est de Tokyo. Nous y passerons les derniers jours de notre voyage au Japon. Par contre, la salle commune et les douches ne sont pas en nombre suffisant lorsque l’auberge est remplie.

Nous déposons nos sacs et fonçons trouver un restaurant pour notre première soirée dans cette mégalopole. Nous avions en tête de manger des sushis. Ce ne fut pas long pour trouver sur une avenue un restaurant accueillant. On nous installe au bar, derrière lequel se trouvent les cuisiniers ! Et les aquariums…

Nous devons passer notre commande directement au cuistot qui nous prépare nos sushis devant nous. Plateau de sashimi pour Romain et California rolls pour Meli. Ils sont très bon, et très frais ! Puis nous voyons arriver une assiette juste devant nous contenant des tranches de poissons saisies. Nous n’avons pas commandé ça ! En fait c’est notre voisin qui nous l’offre, c’est super gentil de sa part. Nous le remercions et essayons de parler avec lui mais malheureusement il ne parle pas anglais. La barrière de la langue nous pose problème… et c’est tellement dommage.

Nous rentrons ensuite rapidement vers l’auberge pour notre première nuit. Le lendemain nous avons quelques visites de quartier. Nous partons tout d’abord pour le quartier de Harajuku. Haut lieu du cosplay, situé à côté du parc Yoyogi. En sortant du métro, nous filons vers la rue piétonne principale de ce quartier. Malheureusement très peu de cosplay aujourd’hui, peut-être à cause du froid. Nous nous promenons dans cette rue bouillonnante, en sillonnant entre les magasins. Les boutiques sont partout, à chaque étage des immeubles. Il faut souvent prendre des escaliers pour y accéder. Ce sont principalement des boutiques de vêtements et d’accessoires, tout ce que l’on peut trouver d’un peu fou et d’original. Pour nous ce sera juste trois paires de chaussettes rigolotes !

Nous continuons la découverte de ce quartier en prenant des rues parallèles. Celles-ci sont quasiment vide, des magasins plus intimistes se côtoient. L’heure du repas de midi est bien dépassée. Nous allons manger des okonomiyakis dans le restaurant d’un salon d’art. Ils ont une formule à volonté pendant 90 minutes. Nous devons faire cuire nous-même cette préparation sur une plancha au centre de notre table. C’est un beau terme pour notre dernière ville du Japon : ce fut notre premier repas typique à Osaka. Nous enchaînons les okonomiyakis qui sont à chaque fois accompagnés d’un ingrédient que l’on choisit nous-même. Nous testons aussi une autre préparation : le monjayaki. C’est en quelque sorte une variante de l’okonomiyaki, en plus liquide, qui a été inventé à Tokyo. Il se déguste normalement sur la planche de cuisson directement, avec une petite spatule. Le plus délicat est d’obtenir la bonne consistance… Nous lisons et relisons les explications mais sans réellement y parvenir.

Bien repus nous reprenons notre visite. Nous passons par un bord du parc de Yoyogi. Il y a de nombreuses personnes qui chantent et dansent. Cela va du rock’n’roll jusqu’aux chants de Noël A Capella. Nous rejoignons le quartier de Shibuya, là où se trouve le fameux passage piéton le plus grand au monde (jusqu’à 2000 personnes aux heures de pointes). Pour le voir il vaut mieux être en hauteur, nous allons prendre des boissons au Starbucks qui offre une vue surplombant la rue.

En plus de ce célèbre carrefour, Shibuya est un quartier très moderne, avec des immeubles immenses et des panneaux publicitaires de toutes les couleurs. Nous faisons un détour par un magasin de manga d’occasion. C’est fou le nombre de parutions ! Et le prix est vraiment différent de ceux en France (la moitié à peu près). Nous allons aussi dans un Bic Camera, un magasin de technologies en tout genre dont les appareils photos. Ils ont tous les modèles disponibles. C’est à chaque fois immense. Pour finir la soirée nous faisons une halte à une salle d’arcade pour se tenter un jeu des tambours 😉.

Troisième jour, nous avons rendez-vous avec les films d’animation des studios Ghibli. Des places assez compliquées à acheter, il faut être au bon moment sur internet pour pouvoir en avoir (plusieurs mois en avance). Elles partent en une journée ! Nous avions pris le temps de les acheter au Vietnam. Pour ceux qui ne connaissent pas, ces studios ont créé des chefs d’œuvres de l’animation japonaise qui sont mondialement connus. On peut citer : Pincesse Mononoké, Le Château Ambulant, Mon Voisin Totoro, Porco Rosso. Un des créateurs de ces studios est le dessinateur/réalisateur Hayao Miyazaki.

Nous arrivons donc devant le musée, nos précieux sésames en main. Une petite queue s’est déjà formée, et à la manière japonaise, personne ne se pousse ou ne se bouscule.

De l’extérieur le musée a déjà une apparence étrange. Des murs peints de toutes les couleurs, des formes arrondies et des fenêtres avec des vitraux. Lorsque nous pénétrons dans le hall d’entrée, une des hôtesses nous donne un plan et un extrait d’une bande de film (au hasard, nous ne pouvons choisir) qui représente notre pass pour le visionnage d’un court métrage inédit.

L’intérieur du musée est surprenant, sur trois étages, tout en bois avec des balcons et des escaliers un peu partout. C’est très chaleureux et il y a beaucoup de jeu pour accompagner les enfants : des trappes, des fenestrons, et même un chat-bus (vous comprendrez vite avec la photo suivante 😉).

Nous commençons avec la première salle qui est dédiée à l’invention du cinéma. Il y a de nombreux exemples d’animation à travers des jouets d’optique tels que le phénakistiscope et le zootrope. L’illusion est parfaite et nous entraîne dans la magie de ces univers.

Avant de quitter ce premier étage, nous allons visionner le film. Bon la séance est en japonais mais à part l’explication du début, il n’y a aucune parole dans le film. Le court métrage est mignon, il est tout à fait dans le style de Ghibli.

Ensuite direction le second étage : il est dédié à la création d’un film d’animation avec une exposition permanente et une autre temporaire. La première est sous la forme d’un atelier que nous parcourons. De nombreux dessins sont accrochés au mur, du matériel est exposé sur des tables de dessins. Et des explications sont placardées autour de tout ça. La décoration est très soignée et montre les différentes sources d’inspiration utilisées pour les films. C’est assez féerique à découvrir. Et nous pouvons feuilleter les storyboard des films.

L’exposition temporaire quant à elle était sur la coloration des dessins, le choix des couleurs, et le travail derrière chaque image.

Nous ne manquons pas de faire un arrêt au shop où nous trouvons quelques souvenirs ;).

Deux regrets au terme de cette visite : d’une part l’interdiction de faire des photos et d’autre part la plus importante tout est en japonais sans traduction aucune… c’est très dommage car il y a de nombreuses informations qui sont donc restées inaccessibles.

Sur le chemin du retour, nous faisons un stop au temple de Gotokuji. Un temple entouré de maneki-neko. Ce sont des statues typiques de chats que l’on trouve dans de nombreux restaurants asiatiques. Vous savez, celui de couleur blanche ou or qui lève une patte, souvent positionné à l’entrée. Il a pour but d’attirer le bonheur sur le lieu en question. La couleur fait varier le sujet : blanc pour le bonheur, or pour la richesse, rouge pour la santé, rose pour l’amour…

La légende raconte qu’un moine vivait ici avec son chat, qu’il chérissait comme son propre fils. Il lui demanda d’amener la bonne fortune sur sa maison. Des mois passèrent et un jour des samouraïs entrèrent chez le moine. Ils avaient été attiré par le chat au milieu de la route qui leur faisait des signes de sa patte. Le moine leur servit son meilleur thé et lorsqu’un orage éclata il se mit à prier. Les samouraïs, émerveillés par sa prière, lui firent don de terrain et d’argent. Il parait aussi que le chat est enterré sur ce terrain. En tout cas les maneki-neko y sont très nombreux.

La visite de ce temple terminée nous allons prendre un chocolat chaud et une part de gâteau pour caler notre faim dans un tout petit café de quartier, le « café chouette » !

Puis nous partons pour le quartier d’Akihabara. Fameux quartier réputé pour ses boutiques de mangas et de figurines, ses salles d’arcade et tout ce qui tourne autour de la culture geek. Nous passons une petite heure à flâner, avant de rentrer tranquillement à l’auberge à pied.

Mardi matin, plus qu’un jour avant le départ… Nous partons pour une visite d’un vieux quartier de Tokyo : Yanaka. Nous déambulons dans des petites ruelles, et nous nous arrêtons dans un ancien magasin de saké qui date de 1910. Le lieu n’a pas l’air d’avoir changé ! Nous poursuivons avec le temple Jomyoin et ses 84000 jizos.

Romain s’arrête en chemin pour prendre un café ; les japonais sont très friands de bon café, et une brochette de viande qui s’avère être du foie ! Pas mauvais tout ça ;).

Nous dédions l’après-midi à des courses souvenirs et à des petits cadeaux que nous nous offrirons à Noël. Pour le dîner nous testons un kaitenzushi, un restaurant de sushis que l’on prend directement sur le tapis roulant devant nous. Chaque couleur d’assiette a son prix, en libre service sur le bar se trouve aussi du gingembre et du thé vert. Il y a pas mal de salarymen autour de nous.

Dernier jour ! Réveil assez tôt pour préparer nos sacs, avant de rejoindre Comburger pour le cour de cuisine japonaise. Ce sera un repas de junk food ! Okonomiyaki, nouilles et boulettes de poisson frites !

Sato notre hôte, nous rejoint à la gare de Shinjuku, avant de nous amener dans sa maison pour le cour. Cela nous donne aussi l’occasion de visiter un appartement typique des grandes villes japonaises. Alors tout est très petit, la cuisine / salle de bain se partage l’espace avec le salon / chambre. Tout est une question d’organisation. Lorsque l’on cuisine il faut jongler en permanence avec la place disponible. C’est drôle mais faire ça quotidiennement ça doit être vraiment épuisant !

Alors nous préparons un peu tous les plats en même temps. Les recettes ne sont pas compliquées mais nous nous éclatons ! Puis nous en apprenons beaucoup sur le Japon du point de vue d’un japonais ! Et ça on adore ! Sato, qui a vécu quelques années aux Etats-Unis est d’ailleurs un peu critique sur les côtés très compétitif et strict de son pays mais on ressent aussi tout l’amour qu’il lui porte.

Lorsque le repas se termine, Sato nous accompagne à la poste la plus proche. Nous avons fait quelques achats au Japon et nous devons donc les renvoyer en France. Un peu difficile de se faire comprendre nous achetons un gros carton et le remplissons de nos affaires. Il partira par bateau et mettra deux mois à arriver ! Enfin on espère ;).

Il est déjà temps de quitter le Japon, nous serions bien restés plus longtemps. Nous avons vu tellement de choses mais c’est passé si vite à la fois et nous sommes tristes de partir. Même si nous savons que plein de belles aventures nous attendent maintenant en Océanie.