
San Francisco
Et voilà, déjà la dernière étape du voyage ! Après une courte escale à Miami où nous devons couper la file pour avoir notre deuxième avion, nous arrivons à San Francisco. Ce sera le point de départ de notre road-trip de près de 2 mois, nous finissons en beauté ! Pour l’instant nous avons 5 jours (enfin 4 car le voyage nous a décalqué) pour visiter la ville avant de récupérer le van.
Nous avons loué une chambre dans un Airbnb, le rez de chaussée aménagé d’une maison de banlieue, à Daily City, à seulement 15 minutes de TER (de BART en fait 😉) du centre ville. Bien plus économique que les logements à San Francisco !
Pour notre première journée, en mode zombie, nous sortons juste manger un bout et faire quelques courses. En banlieue pas vraiment de resto, juste quelques fast-food. Nous testons In and Out, une chaîne de burger qui date des années 50, rien de transcendant mais ils utilisent quand même des produits frais, rien n’est congelé. Nous enchaînons avec le dessert dans une autre chaîne, de Donuts cette fois-ci, Krispy Kreme, du bien gras et bien sucré. Bon nous arrêtons les chaînes américaines pour la suite du voyage 😅, ça nous aura suffit !
Le lendemain, un peu requinqués mais sous la pluie, nous allons visiter le jardin de thé Japonais du Golden Gate Park. Bon à savoir il est gratuit les lundi, mercredi et vendredi avant 10h. Nous arrivons donc tôt après avoir pris le bus à l’œil car nous n’avions pas la monnaie, le conducteur a été super sympa. Les bus ne rendent donc pas la monnaie, bon à savoir aussi.
Il a beau faire moche les jardins japonais nous on adore ! Et là en plus c’est le printemps donc ça veut dire cerisiers en fleurs 😁! Le Golden Gate Park est le plus grand de la ville. Son jardin japonais est le plus vieux des Etats-Unis, il a été inauguré en 1894. L’immigration japonaise ayant été assez importante de ce côté-ci du pays.
Après la visite nous nous posons au salon de thé, un thé sencha et deux mochis glacés nous accompagnent pour profiter de la vue. Tous les employés sont Japonais, nous n’avons plus l’impression d’être à San Francisco.
Nous rejoignons le quartier de Haight-Ashbury, le temps d’y arriver il ne pleut plus. C’était le berceau de la contre-culture des années 60, de hippie le coin est maintenant plutôt bobo-chic. Les belles maisons victoriennes se succèdent. C’est très agréable de s’y balader.
Nous allons voir les seven painted ladies, sept maisons identiques peintes de couleurs différentes au bord d’Alamo Square. Une des images touristiques de la ville.
Nous déjeunons pas très loin de là, au 4505 Burgers & BBQ, un excellent burger cette fois.
Nous remontons jusqu’au quartier très vivant et coloré de Castro, le quartier LGBT. Nous prenons un bon cookie en dessert à Hot Cookie, qui présentent certains gâteaux avec des formes osées. C’est là aussi que se trouve la maison bleue qui a inspiré l’un de ses premiers succès à Maxime Le Forestier.
Nous finissons cette bonne balade par le quartier latino-américain de Mission, beaucoup plus populaire, très animé aussi. Les conditions de vie ici sont plus dures comme en témoignent les fresques murales pour lesquelles le quartier est connu. Les problèmes traités sont surtout ceux du logement, de la lutte pour leur culture et de la drogue.
Nous rentrons dîner au Airbnb. San Francisco est chère, c’est l’une des villes où le niveau de vie est le plus élevé aux États-Unis, et l’addition est toujours plus élevée le soir.
Nous partons en fin de matinée le lendemain pour notre deuxième journée à San Francisco. Le temps n’est pas au beau, mais il ne pleut pas c’est déjà ça ! En sortant du BART, nous allons voir un des fameux cable car de SF. Nous sommes à un bout de la ligne et beaucoup de monde attend son tour pour monter. C’est aussi l’endroit où ils doivent retourner les rames pour les faire repartir dans l’autre sens. Nous assistons à la procédure en direct ! Chaque cable car est avancé sur une plateforme mouvante qui tourne sur elle-même, il est ensuite poussé manuellement par ses deux opérateurs.
Devant le monde qui attend nous suivons les rails à pied jusqu’au restaurant de ce midi, on vous le donne en mille : une pizzeria. Romain se régale avec des anchois et de l’ail frais, tandis que Méli dévore sa pizza habituelle 😉. La pizzeria s’appelle Uncle Vito’s et nous ne pouvons que vous la recommander !
Nous repartons à la visite de cette ville en montant et descendant toutes ses collines qui composent le paysage. Nous apercevons même Alcatraz du haut d’une rue. Et profitons du soleil qui se lève pour faire quelques photos.
Nous passons ensuite au musée (gratuit) des cable car, ce qui permet de comprendre le fonctionnement de toute cette machinerie, qui est centralisée ici. Leur invention date des années 1870 lorsque Andrew Smith Hallidie fut témoin d’un accident de calèche. En hiver sur les pentes glacées de San Francisco, des chevaux glissèrent jusqu’à la mort. Il inventa alors ce système. Un câble entraîné circule sous la route et les voitures s’y accrochent et s’en décrochent pour avancer et s’arrêter. Tout cela est géré par un conducteur.
A l’époque de nombreuses compagnies furent créées, jusqu’à l’apparition des premières lignes de tramway, dans les années 1890, qui revenaient beaucoup moins chères à construire et à exploiter. Les cable cars furent quand même encore longtemps les seuls engins capables de gravir les collines de la ville.
Aujourd’hui une seule compagnie a survécu grâce à un collectif et aux habitants de SF qui se sont mobilisés. Il reste quatre lignes, et tous les câbles sont entraînés depuis la même station qui se trouve au musée. Nous avons d’ailleurs pu voir la salle des machines. Auparavant c’était des moteurs à vapeur qui étaient utilisés, avant d’être remplacés par des moteurs électriques.
En sortant du musée, nous partons vers les quais de SF. Nous admirons les otaries sur la jetée 39, un spectacle de hip-hop sur les quais et finissons par Les Halles après le quai nº1. Nous en profitons pour acheter une bonne confiture, du pain et du fromage ! Des choses qui commencent à nous manquer. Nous avons peu de chance d’en retrouver une fois sortis de SF. Et nous rentrons à la maison après cette journée bien remplie.
Pas moins de 18 kilomètres nous attendent le lendemain ! Nous quittons le logement assez tôt pour aller prendre le fameux cable car. Il y a tout de même moins de monde qu’hier. Nous montons sur le côté gauche et arrivons à avoir une place sur le bord de la voiture. Première montée et premiers amusements ! Il y a deux personnes qui manœuvrent chaque voiture : un conducteur et son adjoint, qui descend souvent pour aller changer les aiguillages. Les pentes sont assez raides, mais le cable car n’en fait qu’une bouchée. Il ralentit à chaque intersection.
Nous inversons nos places à la descente pour que chacun de nous essaye de se pencher du wagon ! Et finalement nous arrivons à Taylor le terminus. Nous sommes quasiment sur les quais. Notre balade continue maintenant vers le Golden Gate Bridge.
Au fur et à mesure de notre avancée, il se dévoile de plus en plus. Nous arrivons finalement à ce gigantesque pont qui surplombe l’entrée de la baie de San Francisco.
Un parcours informatif nous y attend : l’histoire du pont, sa construction et son entretien. Il a été construit entre 1933 et 1937. Il est de style art-déco et la peinture rouge qui le couvre le protège de la corrosion. Une partie technique nous explique aussi les contraintes auxquelles le pont est soumis : le vent induit des torsions et des déplacements de sa structure. Il y a aussi les risques sismiques.
Nous poursuivons notre route par le parc du Presidio jusqu’à la plage de Marshall qui offrent de belles vues du pont.
Nous traversons le pont pour rejoindre la ville de Sausalito, plutôt chic. Nous y prenons le ferry qui nous ramène sur les quais de San Francisco alors qu’un nuage de brume envahit la ville et repart dans la foulée. La ville est aussi connue pour cela.
Pour notre dernier jour nous visitons Alcatraz, l’île prison la plus célèbre des États-Unis. La traversée en ferry prend à peine 20 minutes. Deux miles seulement séparent l’île de la terre ferme mais ces deux miles suffirent à limiter les tentatives d’évasion. Avant d’être transformée en prison dans les années 30 Alcatraz était un fort militaire, pour défendre la baie d’une éventuelle attaque, qui n’a jamais eu lieu. Pendant une trentaine d’années l’île a servi de prison pour certains des plus grands criminels des USA dont Al Capone et l’homme aux oiseaux, Robert Stroud.
Après la fermeture de la prison les lieux ont refait parlé d’eux dans les années 70 quand une communauté d’indiens a investi les lieux pendant 15 mois pour demander plus de reconnaissance des droits de la terre aux natifs du pays ! Il reste des vestiges de cette “occupation”. C’est suite à ce mouvement que les premières terres ont été restituées aux tribus.
La visite de la prison se fait seul, avec un audio guide dont les voix sont celles de quatre anciens gardes et quatre anciens détenus. C’est très intéressant et ludique ! Nous entrevoyons la vie de ces prisonniers et des personnes qui les surveillaient. Les familles des gardiens vivaient sur l’île, dans des appartements ou maisons qui se trouvaient sur le côté de la prison. Les enfants prenaient le bateau tous les jours pour aller à l’école. A priori c’était comme vivre dans un petit village, avec un sens aigu de la communauté et aucune insécurité. Ils entendaient juste un peu les prisonniers si ceux-ci faisaient du grabuge.
C’est ici qu’on enfermait les plus dangereux car la prison était réputée comme très sûre et très sévère. En fait il y a eu des tentatives d’évasion, dont certaines qui ont fait des morts côté gardiens. Peut être qu’une de ces tentatives a réussi, les corps n’ont jamais été retrouvé. L’île n’est qu’à deux miles de la terre mais l’eau est froide et les courants importants. Plusieurs détenus se sont noyés en tentant de s’échapper.
L’île est aussi un sanctuaire pour de nombreuses espèces d’oiseaux car elle est libre de prédateurs. Ça, plus les jardins entretenus par les familles des gardiens, donnent un beau cadre à cette île au passé mouvementé.
De retour à San Francisco nous allons nous poser un moment dans un café avant de rejoindre Oracle Park, le stade de baseball de la ville, pour voir un match des Giants. Ils jouent ce soir contre les Padres de San Diego.
Assister à un match de baseball est une expérience sociologique à part 😂! Les américains se retrouvent là entre amis, famille ou collègues, pour passer un moment, s’amuser, regarder un peu le match, parler et consommer à fond. Les trois étages de stands qui s’alignent tout autour du stade ne désemplissent pas. Il y a de tout mais surtout du gras ! Il pleut mais nous nous amusons bien, c’est intéressant comme sport. Pas très violent on ne va pas se le cacher, il n’y a pas toutes les 2 minutes une action intéressante mais c’est sympa à regarder quand même.
Nous finissons là-dessus nos quelques jours à San Francisco ! Nous avons beaucoup aimé cette ville, nous nous y verrions bien nous y installer un moment d’ailleurs.
Pour l’heure nous allons récupérer le van qui va nous accompagner pour plus d’un mois et demi de road-trip dans l’ouest américain 😍 !
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