Nous quittons Pingyao pour Xi’an, 520 km plus au sud, dans la province du Shanxxi. Le propriétaire de l’auberge nous dépose à la gare pour les trains rapides et trois heures plus tard nous sommes à Xi’an. C’est une grande ville de plus de 5 millions d’habitants, surtout célèbre pour les sites touristiques qui l’entourent, mais qui fut aussi la capitale de l’empire sous plusieurs dynasties.

Nous y sommes pour deux longues journées de visite et deux (trop) courtes nuits ! Notre hébergement étant passablement miteux ce n’est pas plus mal.

Nous filons jeter nos affaires dans notre chambre avant d’aller prendre un bus qui nous dépose une heure plus tard non loin de l’entrée du site. Il faut compter 150¥ soit environ 19€ pour la visite. Toutes les visites sont payantes en Chine, et ne sont pas données.

L’armée enterrée c’est le tombeau du premier empereur chinois, Qin. C’est lui qui en unifiant, par la force, plusieurs royaumes, a créé l’empire, en 221 av. J-C. Plus d’un millier de soldats d’argiles ont été découvert mais il y en aurait huit fois plus !

En 1974 un paysan tombe sur des morceaux de poterie en creusant un puit, c’est comme ça que le site a été découvert. Les archéologues y travaillent toujours, d’ailleurs nous pouvons les voir à l’œuvre lors de la visite de la plus grande fosse déterrée. Ils ont dû remblayer certaines fosses car la lumière et l’air attaquent les soldats.

Tous les empereurs ont rivalisé d’imagination pour leur dernière demeure mais là c’est quand même vraiment too much ! C’est assez impressionnant de voir ces statues de soldats, grandeur nature, mais comme à la grande muraille la grosse émotion que nous attendions n’est pas là. C’est trop mégalo tout ça ! Et nous nous faisons un peu pousser dans tous les sens par les autres visiteurs, qui ont hâte de se prendre en photo devant les statues.

Tous les corps de l’armée de l’époque sont représentés. C’est fou de voir qu’ils sont tous différents, dans leur visage, leur stature, leur posture… Les armes ont été pillées il y a longtemps mais ils en avaient tous une. C’est un vrai travail de fourmi pour les archéologues, presque aucune statue n’a été retrouvée intacte.

Le soir nous mettons un peu plus de temps pour rejoindre Xi’an avec les bouchons. Le temps de se renseigner sur les bus pour notre expédition du lendemain et de trouver de quoi faire quelques courses il est déjà tard. Il faut dire qu’on se perd un peu dans le quartier musulman : le quartier hui. Ce sont les descendants des marchands de la route de la soie qui commençait ici. Nous ne nous attendions pas à trouver un souk en Chine. Le quartier est très animé, il y a beaucoup de vendeurs de rue, tout cela donne envie mais nous sommes un peu pressés.

En effet le réveil est prévu pour 5h40 le lendemain pour avoir le temps de faire la randonnée du mont Huashan dans la journée.