Beaucoup de monde nous a parlé de Dali comme d’une ville très touristique et agitée, pourtant se fut quelques jours de repos bien mérité.

Nous prenons deux bus pour rejoindre Dali depuis Shaxi, environ quatre heures de trajet. Avant le départ, nous demandons au chauffeur de nous lâcher à côté de la porte Est, pas très loin de notre auberge. C’est quand même plus pratique !

L’auberge… disons que nous avons passé des nuits meilleures. Dali Mufu International Hostel accueille surtout des touristes chinois. L’endroit n’est pas spécialement propre, mais dispose de machines à laver et d’un toit terrasse idéal pour faire sécher nos vêtements ! Elle est également très bien situé, à dix minutes à pied du centre.

Après avoir déposé nos affaires, nous allons nous promener du côté du centre de la vieille ville. Il faut savoir que Dali est composé de deux villes, la nouvelle et l’ancienne, situées à 15 km l’une de l’autre. Le dernier jour nous rejoindrons la nouvelle ville pour prendre notre train.

Le centre est très animé avec beaucoup de vendeurs et de magasins. Et il est aussi piéton comme dans de nombreuses vieilles villes. C’est très agréable, nous nous promenons dans ses ruelles jusqu’à la nuit avant de nous diriger vers un restaurant recommandé par notre guide. Pour 5 yuans (0,64 €) par personne nous avons accès à un buffet végétarien illimité ! Nous arrivons au restaurant un peu tard (18h30 !), donc certains plats sont vides. Mais cela ne nous empêche pas de déguster de copieuses portions ;). L’endroit ressemble à un temple ou un lieu de prière. Il y a un autel et une télé diffuse des chants bouddhistes. La seule “obligation” est de finir son assiette, tout à fait normal !

Un conseil si vous passez par Dali, allez au Lonely Lotus Delicious Vegetarian !

Nous rentrons ensuite à l’auberge passer une nuit disons… pas facile. En effet nous avons dans notre dortoir, deux (ou trois ?) ronfleurs de compétition ! Et même Romain n’arrive pas à se rendormir. C’est dire ! Nous nous reposons tout de même un peu.

Notre mission pour la journée suivante est de trouver une agence de voyage pour acheter nos derniers billets de train et de bus pour la Chine. C’est assez compliqué, entre celui qui ne veut pas du tout nous répondre et d’autres avec qui la communication est assez difficile. Nous comprenons que ces agences de rue ne vendent pas de billets de train (du moins sans carte d’identité chinoise). Notre auberge aussi a le même problème. Nous laissons donc tomber pour le moment.

Arrivés au bout d’une rue, nous nous retrouvons au milieu d’un marché musulman. Tous les étals nous font envie avec des pâtisseries et de la viande séchée ! Nous déambulons quelques instants entre ces stands avec leurs odeurs d’épices et de sucreries.

La faim commence à se faire sentir, nous nous dirigeons donc en courant, vers le restaurant du midi : Emma. Très bonne nourriture, mais un peu cher, situé en face du parc Yu’eryuan, au centre de la vieille ville. Parc que nous visitons juste après, pour un petit moment de calme et de repos, loin de l’agitation des ruelles.

Nous passons ensuite l’après-midi à chercher un magasin pour ramener notre souvenir de Chine. Nous y pensons depuis un moment… Vous ne devinerez jamais… Une théière ! Et de Chine !

Nous retournons près de la porte Est en s’arrêtant dans plusieurs magasins de thé pour comparer les prix. Nous nous étions aussi renseignés concernant les choses à savoir sur les théières en Chine.

Nous vous conseillons le siteDemysTEAficationpour de bons conseils.

Finalement nous rentrons dans un magasin repéré la veille. A l’intérieur Bu Xian Xiian, nous accueille devant un thé. Son magasin est très beau, finement décoré. Elle nous propose deux théières différentes : l’une de Yixing et l’autre du Yunnan. Il y a quatre grandes régions qui fabriquent les théières en Chine, dont ces deux-là. Celle de Yixing, à l’ouest de Shanghai, est la plus réputée. Ces théières (désolés, vous n’allez pas y couper ;-)) sont réalisées en terre cuite (très poreuse) et sont connues pour monter rapidement en température et conserver “en mémoire” tous les arômes du thé, au fur et à mesure des utilisations. Il ne faut donc l’employer que pour un seul type de thé, en général plutôt du thé noir ou du pu’er, et les nettoyer avec de l’eau chaude seulement. A force elles deviennent aussi de plus en plus brillantes.

Concernant les différents types de théières, nous vous conseillons cesitequi explique vraiment tout.

Nous sommes séduits par la première, qui présente en plus toutes les qualités d’une théière fait main. Mais nous hésitons toujours. Nous reviendrons le lendemain pour finalement l’acheter. Il ne reste plus qu’à la ramener en France. A chacun de nos passages dans la boutique Bu Xian Xiian nous offre à déguster plusieurs thés, tous vraiment excellents. Elle est très accueillante et nous voyons qu’elle apprécie vraiment ces moments de partage. En Chine tout se négocie, donc pour la théière aussi il nous faut discuter. Mais la grande majorité de nos échanges porteront plutôt sur le thé et la Chine. Au final elle nous offre deux tasses, un peu de thé pu’er excellent et toutes les dégustations. Et nous repartons avec notre jolie théière :-) !

Avant d’aller dîner nous nous ouvrons l’appétit avec une petite brochette, on en trouve de partout en Chine. Nous passons quelques minutes à essayer de trouver de quel type de viande il s’agit, Méli lançant à tour de rôle tous les mots qu’elle connaît. La réponse reste invariablement négative, avec un petit rire gêné. Avant de comprendre que c’est à base de légume. Nous n’en savons pas plus ;-) !

Pour la journée du lendemain nous avons prévu un cours de cuisine chinoise avec Luxi créatrice deRice and Friends. Nous sommes maintenant hors saison touristique donc ce sera un cours privé ! Le groupe peut monter jusqu’à 12 personnes d’après son site.

Luxi parle très bien anglais et est passionnée de cuisine du monde et de voyage. Nous passons un super moment avec elle. Tout d’abord, nous nous rejoignons au marché pour faire quelques courses : des légumes, du piment et du tofu frais. Elle nous explique les différents types de tofu et les légumes ou fruits qui nous sont inconnus.

Nous allons ensuite chez Luxi pour le cours de cuisine. Elle habite une très belle maison traditionnelle avec une cour intérieure où a lieu la partie cuisine. Mais tout d’abord elle nous explique les bases de la cuisine chinoise (cf prochain article) !

Nous allons apprendre à cuisiner trois plats que nous mangerons ensuite pour le déjeuner : salade de tofu pressé, aubergines parfumées au poisson (le poisson est juste pour le nom, c’est un plat végétarien) et poulet GongBao (aux cacahuètes) . Ces plats sont représentatifs de la cuisine chinoise tout en étant réalisables en France. Luxi nous explique où trouver les produits nécessaires et comment en adapter certains. Elle nous remet un petit livret explicatif de tout ça à la fin du cours. Nous avons chacun notre petit coin cuisine pour apprendre à réaliser ces plats de A à Z. Le plus délicat ce sont les sauces.

​Ce fut une expérience très intéressante, qui nous a permis d’en apprendre beaucoup sur la cuisine chinoise, notre coup de cœur pour ce voyage. Nous passons ensuite à la dégustation. C’est délicieux !

Avant de partir Luxi nous donne un dernier bon conseil. Les bureaux de poste vendent les fameux billets de train que nous cherchons. C’est bon à savoir pour un voyage en Chine.

L’après-midi nous préparons la suite du voyage. Nous sortons le soir pour aller goûter au fameux shaokao, une sorte de pierrade.

Dali fut donc une étape particulièrement culinaire. Direction maintenant le sud du Yunnan pour la fin de ce périple chinois.