Le réveil sonne à 5h00, pas de métro encore à cette heure. Il nous faut prendre un taxi pour rejoindre la gare, ce qui est très facile. Ce qui l’est un peu moins ce sont les 14h de train, un train lent donc, rien à voir avec le confort des rapides. Nous sommes un peu les uns sur les autres, 4 par 4. Beaucoup de bruit, une musique folklorique passe en fond sonore et chacun regarde ses vidéos sur son téléphone, sans écouteurs. C’est sale aussi même si quelqu’un passe régulièrement nettoyer le sol, ici l’habitude est de jeter par terre. Mais le plus embêtant reste la fumée, il est autorisé de fumer entre les wagons mais il n’y a pas de portes donc tout passe. Nous sommes aussi un peu les bêtes curieuses qu’on fixe du regard. Nous avons déjà été plus à l’aise ;-)

Les paysages traversés eux sont vraiment chouette : des gorges, des montagnes, beaucoup de tunnels et les couleurs de l’automne.

Nous arrivons vers 20h30 à Chengdu. Le ton est donné, les publicités, les décorations arborent presque toutes des pandas. Dans le métro c’est même le JT des pandas qui passent au milieu d’autres reportages. En effet Chengdu abrite la base de reproduction des pandas. C’est encore une fois une grande ville, de plus de 7 millions d’habitants.

Notre auberge de jeunesse pour les 3 prochaines nuits n’est pas loin de la gare et est super sympa, de même que l’accueil. Rien à voir avec notre précédent logement. Nous y mangeons un bout en arrivant, pour pas cher et très bon. Des québécois nous offrent la fin de leur bouteille de Bordeaux pour arroser tout ça. Et nous discutons avec un chinois en vacances dans le coin. Si vous passez par Chengdu nous vous recommandons le Mix Hostel.

La ville est plutôt moderne, ça construit dans tous les sens, beaucoup de gratte-ciels. Mais il reste de ci, de là quelques bâtiments et quartiers plus historiques.

Après un super petit déjeuner à l’auberge, plus continental que chinois, nous partons pour la gare. Il nous faut acheter tous les billets de train pour les 10 prochains jours. Nous avons pris l’habitude de noter nos trains sur un bout de papier pour que ce soit plus simple pour la personne au guichet. En général ils ne parlent que quelques mots d’anglais. Nous repérons tout sur le sitectrip.comet notons le numéro de chaque train. Tout se passe comme sur des roulettes.

Nous allons visiter le monastère Wenshu, gratuit (pour une fois). Un joli ensemble de parcs et de temples. Nous assistons à la prière des moines, essentiellement du chant. Les habitants viennent ici allumer des cierges, brûler de l’encens, et ils accrochent ce que nous pensons être des prières sur des petits morceaux de papiers. Beaucoup de familles, de couples, de groupes de personnes âgées, l’ambiance est calme et détendue. Les gratte-ciels nous semblent loin.

Nous voulions aussi profiter de la maison de thé du monastère, recommandée par tous. Il faudra attendre 16h30 pour que les tables se libèrent un peu. Beaucoup de groupes sont installés là avec un petit snack pour un moment convivial. Nous nous installons en terrasse. Il faut aller récupérer son sachet de thé à l’accueil, puis son nécessaire pour le thé et son pot d’eau chaude qui est à volonté. Nous agrémentons le tout de cacahuètes comme le font les chinois. Et nous voilà partis pour notre première cérémonie du thé en solo. Nous nous trompons un peu dans le sens des éléments mais dans l’ensemble ça va.

Le soir nous allons goûter la spécialité du Sichuan, la province où se trouve Chengdu : la fondue ou huoguo. Huoguo veut dire feu-marmite, ça annonce la couleur. Nous allons au Wuming Hot Pot censé avoir une carte avec photos. Que nenni ! Mais ils ont une petite liste au stylo d’aliments traduits. Les serveurs ont l’air étonné de nous trouver là et nous répètent au moins cinq fois qu’il n’y a que des hot pot ici et que c’est épicé. En fait il y a deux bains dans la marmite, un bien épicé rouge qui bouillonne (l’enfer) et un plus calme peu épicé (moins l’enfer). Nous choisissons parmi la liste les aliments à tremper dedans. En général ce sont des viandes, du tofu, des légumes, des champignons, de la salade…

Tout cela est très bon et ludique, et effectivement relevé ! Bon ça ne vaut pas la fondue savoyarde hein mais on se régale ;-) Romain expérimente les effets secondaires des piments, fourmillements, sueurs et palpitations… Rien de méchant, ça passe très vite, et ici les épices utilisées font même partie de la médecine chinoise. La transpiration est censée aidée à rétablir un certain équilibre dans cette région au climat tropical. Et les engourdissements sont dus à une des épices, le poivre du Sichuan. Méli s’occupe plutôt de la deuxième partie de la marmite.

Nous ne rentrons pas trop tard. Il faut se lever tôt pour aller voir la base de reproduction des pandas le lendemain.