Nous partons d’El Calafate vers 11h. Aujourd’hui nous rejoignons le bas de la Patagonie Chilienne. Du bus et du bus. Des paysages superbes et beaucoup de guanacos ! Le passage de la frontière se trouve au milieu de la pampa. Côté argentin c’est assez rapide, un petit coup de tampon et c’est parti. Côté Chilien nous passons par une fouille des sacs. Le Chili est comparable à une île car ce pays est bordé par les Andes d’un côté et l’océan de l’autre. Donc la faune et la flore n’ont pas subi les croisements et restent intacts depuis des siècles, et vierges de pas mal de maladies…

Nous arrivons à Puerto Natales vers 17h où nous rejoignons directement notre auberge. Nous y passerons deux journées de repos.

L’auberge est très sympathique et tenue par un couple de Chilien : Hostal Bellavista Patagonia.

Le plan initial était de passer deux jours dans le parc Torres Del Paine mais le prix de l’ensemble nous a refroidi. Tout est excessivement cher : les transports, l’entrée du parc, les campings… Ce sont des investisseurs privés qui gèrent le parc et ils en profitent bien, les prix augmentent chaque année. Il faut au moins y passer les 4 jours nécessaires pour réaliser le trek pour que ce soit « rentable ». Mais il faut pour cela réserver des mois à l’avance en haute saison. Puis le temps n’étant pas vraiment au beau fixe, nous avons préféré nous reposer de ces derniers jours de visite. Nous nous baladons dans la ville, qui est mignonne, et nous faisons quelques bons restos.

Nous partons ensuite vers Punta Arenas, Trois heures de bus plus au sud. C’est la plus basse latitude de notre voyage. Et notre dernier stop en Patagonie, déjà 😥. Punta Arenas est une ville située sur le détroit de Magellan, de nombreux grands explorateurs sont passés par là…

Notre première auberge est tenue par un vieux couple de chilien. La dame est vraiment rigolote et très amicale. Nous utilisons d’ailleurs sa cuisine pour nous faire le repas du soir. Son mari est par contre un peu plus grognon ! Le feu n’étant pas à son maximum au niveau de l’antique cuisinière, nos pâtes ont du mal à cuire. Il vient alors à notre aide. Cependant il parle très vite et Méli ne comprend pas vraiment ce qu’il essaye de nous dire. Il se met alors à lui crier la même phrase en s’énervant, en pensant sûrement que nous sommes sourds 😅. LAS PASTAS !!

Nous sommes venus jusqu’ici pour voir les manchots de Magellan. Nous avons choisi la compagnie Comapa pour l’excursion vers l’île de Magellan où ils nichent. Il y a 65 000 couples qui restent là les mois d’été avant de rejoindre le Brésil ou le Pérou quand l’eau refroidit. Les bébés nés cette année sont les premiers à partir. Ils sont suivis par les juvéniles. Puis ensuite les adultes qui doivent se refaire des réserves car ils ont passé l’été à nourrir les bébés. Ils passent une à deux semaines en mer pour se nourrir avant de revenir sur l’île. Les mâles restent toute leur vie avec la même femelle. Si elle meurt il ne s’accouplera plus (par contre l’inverse n’est pas vrai !). Ils vont également toujours dans le même terrier d’année en année, s’il est détruit ils en reconstruisent un le plus près possible de l’ancien. Ils partagent l’île avec des colonies de mouettes et de cormorans.

Nous passons une bonne heure sur l’île, à suivre un sentier balisé que nous ne devons pas quitter. Nous sommes cinq en tout plus le guide. C’est un tout petit groupe mais la saison est presque finie. Il ne reste que quelques juvéniles et les derniers manchots adultes qui partiront avant la fin du mois de mars. Le guide est très sympathique et partage toutes ses informations sur les manchots. Le trajet dure plus longtemps que la visite en elle-même, 1h30 à l’aller comme au retour. En chemin nous voyons des baleines et de nombreux cormorans.

Pour le déjeuner nous allons goûter un super ceviche dans un petit restaurant typique de la ville: le Roca Mar. Ils ne servent que des empanadas et du ceviche, tout est fraîchement préparé sous nos yeux. Nous vous le conseillons vivement !

Nous quittons la Patagonie le lendemain pour rejoindre Santiago en avion. C’est un peu comme si nous changions de pays. La Patagonie nous a vraiment beaucoup plu, il y a tellement de randonnées et de treks à faire, moins de touristes qu’ailleurs, et les chiliens sont super accueillants. Nous nous jurons d’y revenir avec notre propre moyen de locomotion pour l’explorer encore un peu plus en détail !