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Aux portes de la Patagonie chilienne

Nouveau continent, nouvelle destination, le Chili. Nous arrivons à Santiago après un long voyage qui rattrape même la course du soleil. Du coup nous vivons un vendredi de 36 heures et ça déjà c’est bien drôle ! Nous rejoignons rapidement la gare routière de Santiago où nous attendons quelques heures notre bus pour Puerto Montt, aux portes de la Patagonie. En attendant un vieil américain qui vit ici depuis plus de 20 ans vient nous taper la causette et nous donne plein de conseils pour notre visite en Patagonie. Nous qui n’avions encore rien de planifié ses conseils sont d’une aide précieuse !

Notre bus est un bus de nuit, 12 heures de trajet pour rejoindre Puerto Montt. Les plus grosses compagnies de bus chiliennes sont Turbus et Pullman, ce sont les plus recommandées également, mais il y en a beaucoup d’autres. Nous arrivons enfin au terme de ce long trajet. A Puerto Montt nous logeons dans la maison d’hôte d’Alejandra “Old House”, sur les hauteurs de la ville, dans une maison toute en bois et biscornue que nous aimons de suite. Alejandra est une hôte super gentille et chaleureuse et elle nous donne elle aussi beaucoup de conseils pour la suite de notre voyage et nous fournit toutes les cartes et la documentation nécessaires pour que nous organisions un peu la suite de notre parcours. Nous nous sentons comme à la maison ! Nous y passons deux jours, pour se remettre du trajet et du (très gros) décalage horaire depuis la Nouvelle-Zélande et préparer la suite.

Puerto Montt est une petite ville (ou une grande ville pour la Patagonie), nous faisons facilement tout à pied. Il pleut pas mal et nous n’avons pas vraiment le temps de visiter. Il y a plusieurs manières de découvrir la Patagonie, en bus n’est pas la plus simple mais c’est l’une des plus économique. Nous passons pas mal de temps à mettre au point une sorte de programme : en fait très rapidement une liste de choses que nous voulons voir ou faire mais surtout pas mal de temps à chercher comment !

La nuit les chiens errants aboient régulièrement (le jour aussi d’ailleurs) il va falloir qu’on s’y habitue. Au petit-déjeuner Alejandra nous prépare une soupe de légumes excellente avec des graines de tournesol et une sorte de sandwich aux œufs avec du pain maison chauffé à la poêle. Nous nous régalons !

Malheureusement nous partons trop tôt le lendemain pour pouvoir profiter d’un second petit déjeuner. Nous prenons un bus pour Chaíten, plus au sud, qui se trouve au bord du parc Pumalin. Après les au revoir chaleureux d’Alejandra, et ce malgré l’heure précoce, nous rejoignons la gare routière de Puerto Montt pour prendre le bus de 7h. Le bus doit prendre deux ferrys pour arriver jusque-là et certaines parties de la route sont encore en graviers, la carretera australe est en construction depuis plus de 30 ans…

Sur le papier tout cela prend 9 heures, il nous en faudra 15 ! En fait deux bus de la même compagnie partent en même temps, après le passage du premier ferry (dans un très joli fjord) le premier bus (le nôtre) freine brutalement sur une route en graviers et le second bus le percute assez violemment par l’arrière. La vitre arrière de notre bus est détruite, ainsi que le pare-brise du second bus et un rétro. Heureusement il n’y a aucun blessé, à part quelques coups du lapin dont un pour Méli. Le temps que les bus repartent nous loupons le départ du second ferry. Nous attendons donc à Hornopirén quelques heures. C’est un joli petit village de colons avec une belle église en bois. Nous y trouvons de très bonnes empanadas frites pour le déjeuner. Les empanadas sont proposées soit frites soit cuites au four. Pendant ce temps de rapides travaux de fortune sont réalisés sur notre bus.

La seconde traversée en ferry prend 5 heures, de superbes paysages de fjords et de glaciers. Nous en prenons plein les yeux. Il faut encore une bonne heure de route pour rejoindre Chaíten, finalement nous arrivons à 22 heures au lieu de 16 heures. Nous avons un peu de mal à trouver notre auberge, il n’y a aucun panneau l’indiquant dans la rue où elle est censée se trouver. Le gérant d’une autre auberge nous aide en appelant la propriétaire, il ne comprend pas non plus où cela se trouve, et finalement c’est quasi en face de la sienne ! Encontre une rencontre avec un Chilien bien sympathique.

Notre maison d’hôte est fabriquée en bois et contre-plaqué, le dortoir réservé est en fait une chambre avec deux petits lits, super 😁! Tout est petit mais mignon et les autres voyageurs sont bien sympathiques.

Le lendemain il faut encore se lever tôt pour chopper le bus que nous avons pris la veille, sur son trajet du retour pour Puerto Montt, à 7 heures du matin. Il nous dépose une vingtaine de kilomètres plus loin, en bas du sentier qui mène au volcan Chaíten. C’est la seule manière de rejoindre ce sentier sans passer par une excursion, et le seul bus de la journée qui part dans ce sens-là.

Le volcan Chaíten était tenu pour endormi (depuis 800 ans quand même) quand il est entré en éruption en 2008, détruisant une grande partie de la ville dans une coulée pyroclastique. La ville a été déclarée comme morte et le projet était de la reconstruire plus loin, mais les habitants ont résisté et depuis 2013 la vie a bien repris ici. Cela reste une petite ville de colons Patagons, de 3500 habitants.

Quant au volcan il a gagné 200 mètres d’altitude et il fume toujours. Il est maintenant bien surveillé. La randonnée de 6 km prend 2h30. En montant au sommet du volcan nous avons une superbe vue sur la vallée et l’océan. Tous les arbres sont morts pendant l’éruption, certains sont restés en place, mais la végétation a bien repris.

Le volcan se trouve dans le parc Pumalin, premier parc privé (et pourtant gratuit) du Chili, fondé par le créateur des marques North Face et Esprit. Les parcs nationaux sont payants ici mais pas certains parcs privés.

Nous n’avons pas le droit de descendre dans le cratère mais la vue depuis là-haut est déjà superbe ! Le fléau de la Patagonie ce sont malheureusement les taons et il y en a énormément au sommet (et au soleil en général). Romain perd vite patience et nous redescendons rapidement.

Nous avons maintenant 23 kilomètres à parcourir pour rejoindre la ville. Nous sommes en forme alors nous commençons à pied, nous remontons la Carretera Australe, les voitures ne sont pas très nombreuses par ici. Quelques mouches nous accompagnent ce qui donne un Romain qui gesticule dans tous les sens pendant tout le trajet 🤣!

Au bout de 13 km les pieds et le cou de Méli commencent à être bien fatigués. Nous envisageons de faire du stop lorsqu’un Chilien s’arrête au bord de la route pour nous proposer de nous ramener en ville 😊 ! Comment faire du stop sans lever le pouce !

Une fois rentrés nous avons la méga dalle du coup nous allons tester la pizzeria Reconquista, fondée par des jeunes pour les 10 ans de l’éruption. Une frise à l’intérieur représente la chronologie de la ville depuis l’éruption de 2008. Les pizzas sont très bonnes, Romain parle même du meilleur fromage qu’il n’ait jamais mangé sur une pizza 👆!

Nous allons ensuite réserver le bus pour le lendemain pour rejoindre Puyuhuapi près du Parc National Queulat et son fameux glacier suspendu (teasing !).

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Commentaires

  • Charles-Antoine
    le 9 avril 2019 à 21:01

    > Romain parle même du meilleur fromage qu’il n’ait jamais mangé sur une pizza 👆!

    Quelle déception !

    Le 8 restera à jamais la référence !

    • Les Frizouilles
      le 13 avril 2019 à 17:22

      Il y a des éléments à prendre de chaque côté ! Là le fromage était vraiment bon... mais c'est peut-être dû au fait que les pizzas de Marseille nous manque aussi 🤔

  • Les croix roussiens
    le 9 avril 2019 à 18:58

    Toujours aussi beau. Quel voyage magnifique. Ça va être dur le retour après des jours pareil. Profitez bien de la suite. Bisous.

    • Les Frizouilles
      le 11 avril 2019 à 17:17

      Merci !! On sera contents de rentrer aussi ne vous inquiétez pas ! Bisous